La communauté indigène de Santa Rita, dans l’Amazonie équatorienne, cultive le cacao depuis des siècles, mais c’est seulement depuis quelques années que le chocolat d’Equateur (de culture biologique) en provenance de cette région fait partie des plus primés dans le monde.
Avec ses 760 habitants, cette petite communauté quechua est devenue un important fournisseur de Pacari et Kallari, deux des plus grandes marques de chocolat noir d’Équateur, pays où le «meilleur cacao de qualité pour ses notes florales » est produit, selon les dires des experts du Salon du Chocolat de Paris.
Depuis maintenant près de 5 ans, la marque équatorienne de chocolats fins Pacari place régulièrement ses chocolats dans les premières places lors des prix internationaux du Chocolat européens, notamment à Londres et à Paris. Le magazine américain Forbes citait il y a peu le chocolat Kallari comme le deuxième meilleur dans le monde !
Une culture traditionnelle
Derrière ces succès se trouvent les habitants de Santa Rita, dans la province de Napo (à l’est de l’Equateur), qui vendent leurs fruits prodigieux aux deux chocolatiers. Les pratiques traditionnelles de semences expliquent en partie la qualité exceptionnelle des fèves, dont les meilleur variétés sont obtenues à partir de plantes très peu productives, précise un représentant de Pacari. Car, un peu comme pour la vigne, un rendement moins élevé des arbres fruitiers va donner un cacaco plus concentré et partant, plus complexe.
La communauté quechua a bénéficié de plusieurs projets pour stimuler la production de cacao depuis 2002, et ont ainsi ont commencé dès cette époque à introduire des plants plus productifs et plus résistants aux diverses maladies.
Actuellement les habitants de Santa Rita allouent 70 hectares à la plantation d’arbres fruitiers, dont le cacao. Les chocolatiers payent jusqu’à 30 centimes de dollars par livre de fèves non fermentées, ce qui peut sembler peu quand on sait que pour obtenir cette livre de cacao, cela nécessite au minimum une heure de travail rien que pour la sélection des fèves mûres. Chaque arbre fruitier produit quant à lui, une fois par an, entre 15 et 30 fruits.
Maîtriser la fermentation pour continuer à se développer
Une nouvelle initiative de développement local consiste donc à former les paysans à la méthode de fermentation des fèves afin de produire un chocolat aux arômes délicats. La livre fermentée est vendue à un dollar et cela permet de financer un projet touristique visant à mettre en lumière la production traditionnelle du chocolat d’Equateur. Des « routes touristiques du Cacao » ont été également organisées par le ministère du tourisme, avec visites d’haciendas et dégustation des meilleurs chocolats du pays.
Ces dernières années, les exportations de chocolat en provenance d’Équateur se sont élevées à plus de 500 millions de dollars, soit le produit de la vente de plus de 200 000 tonnes de fèves. L’Equateur est même le premier producteur et exportateur mondial de « cacao fino de aroma » (une classification de l’organisation mondiale du cacao, avec près de 60% du marché mondial.
Aujourd’hui, le cacao est le sixième produit d’exportation hors pétrole du pays et représente 5% du total des exportations, menées par les bananes, les crevettes, le poisson en conserve, les fleurs et des produits miniers.
Bonjour,
Superbe article et magnifiques photos.
J’en ai l’eau à la bouche, j’aimerai tellement y goûter☺.
Bonjour,
Superbe article et magnifiques photos.
J’en ai l’eau à la bouche, j’aimerai tellement y goûter☺.
Morgan ELEGOET Articles récents…Le cadeau parfait la tablette tactile enfant.
Hmm, le chocolat!!
La particularité de ces cacaos doivent être le fait qu’ils ne sont pas exploités de façon intensif mais aussi un savoir faire de cette communauté.
Article très intéressant ! Merci beaucoup !
Jules Articles récents…Bonjour tout le monde !
Ma valise est pleine 😉
Bel article qui résume bien la dépendance de ce pays aux exportations des fèves du café. Merci !
Merci pour cet article, j’adore le chocolat, bref tout ce qui est bon. Mais je prends rarement la peine de savoir l’histoire derrière ces bonnes choses. Pourtant, j’avoue que c’est assez passionnant de le découvrir en ce moment.
merci beaucoup pour l’information