Nous vous invitons à travers cet article dans une tournée fascinante qui explore les origines et le développement de l’amitié franco-équatorienne qui a marqué la vie de la ville de Cuenca pour toujours. Une relation basée sur la mise en valeur des traditions, le développement de l’architecture et le lien entre des personnes qui aiment leurs culture.
A travers cette balade française à Cuenca, découvrons les traces de la première rencontre entre ces deux cultures lorsque la première mission géodésique française est arrivée à Cuenca en 1739. Cette expédition scientifique soutenue par l’Académie des sciences de Paris a été chargée de mesurer un méridien terrestre et d’établir la forme exacte de La terre. Plus tard, nous explorerons les raisons pour lesquelles, après un siècle, cette relation a été fructueuse, changeant la face coloniale de Cuenca.
Cette route française est plus qu’une promenade touristique. C’est un voyage à travers le temps et l’espace pour profiter de l’histoire locale, d’expériences de vie, d’anecdotes, de beauté et de traditions. Il s’agit d’apprendre un peu plus sur l’essence d’une ville pleine de richesse patrimoniale, matérielle et intangible.
LA RUE LA CONDAMINE
Temps de visite estimé: 15 min
Situation: Cette rue est située entre la rue Tarqui et la place Cruz del Vado.
Cette rue a été nommée d’après Charles Marie de la Condamine, illustre scientifique de la Première mission géodésique française arrivé à Cuenca en 1739. Selon les données historiques, il a vécu dans cette rue lors de sa visite. De nos jours, la rue est l’une des attractions principales d’un quartier populaire connu sous le nom de El Vado. Cette zone élégante et traditionnelle évoque les souvenirs d’une époque où il s’agissait du centre des métiers artisanaux de la ville. Des rencontres de poètes et musiciens célèbres ont eu lieu ici. Les maisons de cet endroit ont été construites principalement selon le style républicain et certaines continuent à proposer des surprises charmantes, comme des magasins de chapeaux et des barbiers traditionnels.
LA PLACE SAN SEBASTIAN
Temps de visite estimé: 15 min
Lieu: Coronel Talbot entre les rues Simon Bolivar et Mariscal Sucre.
Place de Miguel Leon, mieux connue sous le nom de Saint-Sébastien, à cause de l’église située sur la place, l’une des deux « paroisses indigènes » (les lieux étaient des peuples indigènes réunis pour leurs services religieux) de la ville coloniale. La disposition géométrique de la place appartient au début du XXe siècle et a été faite par Octavio Cordero Palacios, enseignant, dramaturge, avocat et mathématicien né à Cuenca. Le design de style renaissance repose sur les jardins de Versailles réalisés par André Le Notre. Au cours d’une émeute populaire provoquée par une corrida organisée sur cette place, Jean Seniergues, médecin de la première mission française géodésique, a été tristement tué en août 1739.
LA MAISON DE LA BIENALE
Temps de visite estimé: 15 min
Heures d’ouverture: du lundi au vendredi de 8h30 à 13h00 et de 15h00 à 18h30.
Lieu: 13-81 rue Simon Bolivar.
C’est probablement l’un des meilleurs exemples de l’influence française de l’architecture et de la décoration du début du XX siècle à Cuenca. Cette maison achetée par Jose Antonio Alvarado en 1907 présente une conception basée sur les exigences professionnelles du propriétaire, qui a été l’un des premiers importateurs de matériaux décoratifs pour les maisons de la ville. La beauté particulière de cette maison transporte ses visiteurs au moment où les propriétaires ont essayé de créer une atmosphère européenne raffinée. On imagine les membres de la famille habillés en costumes parisiens en train d’écouter la musique du grand piano à queue. Actuellement, c’est le bureau administratif de la Fondation municipale «Bienal de Cuenca», institution créée en 1987 pour organiser l’un des événements artistiques les plus importants et les plus prestigieux du pays et du continent. Les directeurs de la Bienale de Cuenca ont ouvert au public le premier étage de la maison « Patio Alvarado ». Ici, les visiteurs peuvent trouver une exposition de photographies de Jose Antonio Alvarado qui fut aussi l’un des pionniers de cet art.
LA CLINIQUE BOLIVAR
Temps de visite estimé : 5 min
Heures d’ouverture: du lundi au vendredi de 8h30 à 13h00 et de 15h00 à 18h30
Lieu: 13-14 Simon Bolivar et Juan Montalvo
Ce bâtiment se distingue dans la région en raison de son impressionnante architecture de grandes dimensions. Construit en 1929 comme la maison familiale de monsieur Manuel Felipe Ullauri Romero avec un style néoclassique, il possède également des décorations des périodes renaissance Louis XIV et Louis XV montrées dans les motifs floraux des fenêtres. Manuel Felipe Ullauri n’a pas épargné les ressources pour embellir sa maison. Des feuilles en étain multicolores ont été importées de France pour décorer le salon principal. Bien que la plupart des espaces aient été consacrés aux habitations, plusieurs magasins, une boulangerie, un charpentier et un magasin de meubles étaient situés au premier étage. Après la mort du propriétaire en 1932, son héritière Mme Virginia Ullauri a vendu la propriété. Enfin, en 1982, la Fondation de la clinique de Bolivar a acheté l’immeuble et l’a remodelé pour en faire un établissement de soins.
LA MAISON COCO
Temps de visite estimé : 5 min
Heures d’ouverture: cela dépendra de chaque boutique dans Le bâtiment
Lieu: 12-60 Simon Bolivar et Juan Montalvo.
Probablement l’un des meilleurs exemples de fusion entre le style colonial et la décoration française. Il présente des éléments caractéristiques de l’architecture vernaculaire de Cuenca et un schéma de patio intérieur, patio arrière et arrière jardin plus les portes et fenêtres en linteau en plâtre, chaux ou brique. Sa salle principale était richement décorée avec des feuilles d’étain importées de France et sa façade était décorée de frises, de colonnes et de cadres donnant à la maison un style républicain élégant. Cette maison a été construite en 1890 pour sa propriétaire, Mme Florencia Astudillo Valdivieso, qui était la femme la plus riche de la ville à cette époque, la seule qui pouvait se permettre d’entendre confortablement la messe de sa maison; C’était la raison pour laquelle on construisait un oratoire situé au deuxième étage du deuxième patio. Après la mort de Mme Astudillo, la maison a été donnée à la Curia de Cuenca. Enfin, dans les années 70, M. Ernesto Moscoso a acheté la maison et, presque deux décennies plus tard, il l’a rénovée et ouvert au public en 1998 en tant que centre commercial avec le nom de « Casa del Coco », en relation avec le surnom d’Ernesto.
LE SIÈGE RÉGIONAL DE L’ÉDUCATION
Temps de visite estimé : 5 min
Heures d’ouverture: du lundi au vendredi de 8h00 à 16h00.
Emplacement: 10-63 Simon Bolivar et General Torres
Ce bâtiment présente une façade à trois étages où les visiteurs peuvent voir la majesté et l’élégance de l’architecture néo-classique républicaine des années 30 à Cuenca. Les colonnes corinthiennes et les balcons en fer forgé donnent une touche particulière aux portes et aux fenêtres encadrées d’arcs à demi-points. Il est très intéressant d’observer de près les décorations de cette maison. Les détails fins tels que les motifs végétaux autour des hublots de la façade sont impressionnants. C’est actuellement le siège provincial de l’éducation.
LA MAISON SOJOS
Temps de visite estimé : 5 min
Lieu de la maison: 9-08 Simon Bolivar et Benigno Malo rues.
À l’origine, cette maison appartenait à la famille Malo Tamariz et a été achetée plus tard par le Dr Benjamin Sojos en 1907. En 1910, ce dernier décide de construire une nouvelle façade en utilisant des matériaux importés de France. De nos jours, on peut voir cette influence dans les colonnes corinthiennes, les linteaux des fenêtres et sur les tourelles situées au sommet du bâtiment. En 1912, une nouvelle commande avec des matériaux tels que des portes et des fenêtres en fer forgé a été demandée à Paris, mais en raison de la Première Guerre mondiale, seule une porte est arrivée. C’est la raison pour laquelle Benjamin Sojos a décidé d’utiliser le bois local pour les portes. Au premier étage fonctionne encore la pharmacie antique du Dr Sojos, qui est l’une des plus anciennes de la ville. Ici, on peut trouver des produits traditionnels tels que: boissons gazeuses, huiles essentielles, lotions au soufre, bicarbonate de soude, etc.
LE SEMINAIRE SAN LUIS
Temps de visite estimé : 5 min
Heures d’ouverture: du lundi au vendredi de 8h00 à 13h00 et de 14h00 à 17h00; Samedi de 10h00 à 12h00.
Emplacement: les rues Benigno Malo et Simon Bolivar.
L’histoire de ce bâtiment remonte au début du XIX siècle lorsque le premier séminaire a été financé à Cuenca en 1813. Cet endroit était à l’époque le seul établissement d’enseignement supérieur de la région sud de l’Équateur, offrant des cours non seulement en théologie mais aussi en droit et en médecine. Les fonds destinés à l’exploitation provenaient d’une taxe imposée aux importations de cacao. Ce bâtiment a récemment été restauré par l’archidiocèse de Cuenca pour le fonctionnement de leur bureau pastoral et d’autres dépendances. À l’intérieur, il y a de magnifiques patios avec une vue impressionnante sur les dômes de la cathédrale de l’Immaculée Conception.
LE MUSEE REMIGIO CRESPO TORAL
Heure de estimée visite : 15 min
Heures d’ouverture: du mardi au vendredi de 10h00 à 17h30 / du samedi au dimanche de 10h00 à 14h00.
Emplacement: Calle Larga et les rues Presidente Borrero.
Ce musée de la maison se trouve sur une maison ancienne qui appartenait au célèbre poète de la dernière partie du XIXe siècle et au début du XXe siècle, Remigio Crespo Toral, et qui était également politicien, professeur et recteur de l’université. Les archives de l’Histoire de Cuenca sont situées dans le Musée de la Maison Remigio Crespo Toral. On y trouve également la célèbre pierre sur laquelle Charles Marie de la Condamine, membre de la première mission française géodésique, a fait graver les résultats de la mission et les points de référence des mesures.
LA COUR DE JUSTICE
Temps de visite estimé: 15 min
Heures d’ouverture: du lundi au vendredi de 8h00 à 17h00
Lieu: Au croisement des rues Mariscal Sucre et Luis Cordero.
Cet élégant bâtiment de style néoclassique a été construit en 1929 pour être utilisé comme première université de la ville (l’Université d’Azuay). Son architecte Francisco Espinoza Acevedo, l’a conçu dans un style français classique. Ses murs sont recouverts de marbre provenant de zones proches de la ville et polies dans les moulins de la rivière Tomebamba. À l’intérieur, la belle cellule faite de feuilles en étain multicolores importées de France attire l’attention des visiteurs. L’Université del Azuay (Université actuelle de Cuenca) a fonctionné dans cet immeuble jusqu’à la fin des années 60, lorsque la Cour supérieure de justice y a emménagé.
L’ECOLE BENIGNO MALO
Temps de visite estimé: 15 min
Lieu: avenue Fray Vicente Solano.
Ce bâtiment de style renaissance a été conçu par le célèbre architecte Luis Felipe Donoso Barba qui s’est inspiré de bâtiments français tels que l’Université de Lyon pour exécuter son travail. Sa construction a débuté en 1923 et s’est terminée en 1937. Le financement de la construction a été obtenu des impôts aux entreprises locales, dont notamment la Cerveceria del Azuay, producteur local de bière. Le lycée a commencé à fonctionner en 1937. À l’heure actuelle, c’est le foyer du lycée mixte public « Benigno Malo ».
L’ALLIANCE FRANCAISE DE CUENCA
Temps de visite estimé: 15 min
Heures d’ouverture: du lundi au vendredi de 8h00 à 13h00 et de 15h00 à 18h00.
Emplacement: 1-92, rue Tadeo Torres et avenue Solano.
L’Alliance française de Cuenca fondée en 1966 est une association à but non lucratif dont l’objectif est de diffuser la langue et la culture françaises et de continuer à tisser les liens d’amitié entre la France et l’Équateur, notamment par des échanges d’étudiants entre les deux pays. L’Alliance française de Cuenca opère dans un bâtiment de style moderne intéressant construit en 1983 par l’architecte Fausto Cornejo. Actuellement, le bâtiment dispose d’une galerie d’art pour les expositions, un auditorium, une médiathèque et une cuisine pédagogique. Le bâtiment a été rénové en 2012 par l’architecte Pedro Espinosa Abad.
On retrouve le style français dans les construction de cette ville, comme c’est fascinant, on dirait une ville française dans les années 1800. On n’a ps seulement l’impression d’être entre France, mais aussi ailleurs (en équateur). Le charme équatorien domine.
Selon les chiffres du Ministère du tourisme équatorien, c’est les Françaises qui sont nombreuses en ce qui concerne les touristes étrangers. Surtout les gens qui aiment les sports violents et la nature sauvage.
La culture française et équatorienne a toujours eu une similarité que je ne m’expliquais pas. Mais là, j’arrive à comprendre la vraie raison pour toute cette situation. En tout cas, merci pour votre partage.
Les coiffeurs là bas sont vraiment top. Après plusieurs passages, mes cheveux ont toujours été dans un super état. La coiffure est au top, les cheveux sont lisses et propres. Je vous les recommande 🙂
Bonjour, je voulais vous féliciter pour votre article sur la route française à Cuenca. J’ai trouvé votre analyse sur l’influence française sur l’architecture et la culture de la ville très intéressante et instructive. Votre article m’a donné envie d’en savoir plus sur l’histoire de cette ville et de ses liens avec la France. Merci pour ce partage et j’espère avoir la chance de discuter plus en détail avec vous à ce sujet.