Une courte promenade à pied dans le centre historique de Quito permet au visiteur de contempler églises, cathédrales, palais et couvents en un périmètre restreint. C’est là l’un des avantages de cette ville.
Nous vous proposons à travers cet article une promenade en images à la recherche des sept croix de Quito.
Les bâtiments coloniaux du Quito colonial datent bien sûr de l’époque de l’arrivée des Espagnols, à partir de 1534. Les colons ont commencé à construire la ville sur la cité inca existante puis se sont partagés les terres du pays.
Des croix pour les indiens massés à l’extérieur des églises
Les conquistadors ont construit de nombreuses églises, souvent sur la base de temples païens, pour remplacer peu à peu les croyances des Indiens. Ces derniers étaient placés à l’extérieur des églises lors des offices, et c’est pourquoi de grandes Croix en pierre ont été placés progressivement au fil des décennies et des siècles à l’entrée de chaque église.
La rue des sept croix a pris forme tout en enjambant plusieurs ruisseaux qui coupaient la route (aujourd’hui asséchés). A son extrémité sud se trouve la colline du panecillo – anciennement le temple du soleil- et de l’autre côté le quartier de San juan, où se trouvait le temple de la lune.
Cette rue fut donc connue comme la rue des sept croix avant d’être renommée rue Gabriel García Moreno en hommage au président assassiné par Ray Faustino Lemos Rayos.
Depuis le Sud en direction du Nord, se trouve la première croix, au coin de la rue Ambato et au pied de l’Hôpital psychiatrique San Lázaro.
Eglise des Jésuites à partir de 1587, San Lazaro servit d’abord de lieu d’accueil pour les pauvres et les orphelins. Ce n’est que plus tard, aux débuts de la République, que l’on y ajouta un service psychiatrique .
Depuis cet endroit, un escalier en pierre mène au panecillo, la colline où se trouve la statut de la vierge de Quito. En quechua, le panecillo était appelé « Yavirac« .
La deuxième croix se trouve dans la rue Rocafuerte, sous l’arc de la Reine, un lieu qui servait d’abri aux fidèles massés en face de l’Eglise construite en 1726.
Actuellement, ce site abrite d’un côté le monastère Carmen Alto et de l’autre le Musée de la ville.
La troisième croix se trouve à l’entrée de l’Eglise de la Compagnie de Jésus .
Située dans la rue Sucre, l’église jésuite possède une façade bien particulière, de style baroque et ornée de colonnes torsadées. L’intérieur et l’extérieur du bâtiment reflètent la subtile complémentarité de l’oeuvre d’artisans autochtones combinée avec le travail d’architectes et sculpteurs européens. Les Jésuites en ont commencé la construction en 1605 et celle-ci fut achevée en 1690.
La quatrième croix est à l’entrée de l’église El Sagrario.
Située près de la rue Espejo, ce temple a été construit en 1699. Il était à l’usage exclusif des espagnols et des créoles. Sur ses murs, plusieurs plaques rappellent d’importants événements pour la ville. Parmi ceux-ci, il y a notamment la proclamation de l’indépendance de la République en 1809.
La cinquième croix se tient à l’entrée de la Cathédrale.
Au coin de la rue Eugenio Espejo, elle est considérée comme la plus grande de toutes les croix du Quito colonial. La cathédrale a été édifiée une première fois en 1535 au moyen de murs faits de terre cuite et de chaume. Elle fut détruite en 1562 pour être reconstruite en pierre.
Le bâtiment de l’église ne fut réellement achevée qu’en 1806, par le président de l’audience Royale, Héctor de Carondelet.
On prétend que la statue d’un coq , situé dans les allées de la cathédrale, prend parfois vie pour s’attaquer aux hommes ivres qui passent devant l’église et osent l’insulter et blasphémer.
La sixième croix est cachée au fond de l’église de l’Immaculée Conception.
Se tenant à l’angle de la rue du Chili, fondée en 1577, elle abrita le premier monastère de Quito. La construction possède deux entrées, une sur la rue García Moreno et l’autre sur la rue du Chili. Le cloître de l’infirmerie a été restauré en 2002 obtenant le prix de l’architecture de la biennale de Quito.
La septième croix est située dans l’église paroissiale de Santa Barbara, rue Manabi.
Fondée 1581, cette église a d’abord été occupée par les Augustins puis par les jésuites. En 1892, la croix fut retirée avant d’être rétablie au cours du XXe siècle.
Crédit photos : Eduardo Flores / Andes Info
Très belles photos !
Elles sont à mettre au crédit de Eduardo Flores de l’agence Andes Info !
Belles photos… j’allais te demander qu’elle genre d’objectif tu avais utilisé mais je vois quoi qu’elle sont de Eduardo Flores. En tout cas merci pour cette petite balade virtuelle ^^
tunimaal @ blog Japon Articles récents…Les distributeurs automatiques au Japon : dans l’univers du « tout est possible »
Le centre historique de Quito est l’un de ces endroits riches en culture et histoire dans le monde. Chaque jour, dans ses rues, on entend des milliers d’histoires et même celles des nombreux siècles avant.
Superbe photo et article !
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