Zuleta, un petit village située au nord de l’Equateur a conservé la tradition de la broderie à la main, qui avait notamment commencé dans l’hacienda de l’ancien président équatorien Galo Plaza Lasso (1948-1952).
L’histoire raconte que Rosario Pallares, épouse de l’ancien président, a crée dans l’hacienda Zuleta un atelier de broderie afin de tirer parti des compétences des femmes locales dans cet art et de proposer ainsi à la commmunauté un revenu supplémentaire. Cette idée lui serait venue d’un de ses ses voyages en Espagne et en Italie, où la broderie à la main était un artisanat important dans les villages.
Actuellement, onze femmes de générations différentes constituent l’Association de broderie des femmes de Zuleta. Pour elles, la broderie est non seulement un emploi, mais également l’une des principales activités économiques de la région qu’il convient de promouvoir et de défendre. Leur travail continu, couplé au talent et la qualité des produits qui en ressort, a d’ailleurs été reconnu à l’échelle nationale et internationale, ce qui est la fierté de cette association.
Des produits 100% équatoriens
Nappes, serviettes, tapis, chemisiers, robes, chemises brodées sont ainsi produits et contribuent au prestige de la ville. C’est la qualité de cet artisanat qui a amené de nombreuses personnalités, dont l’ex président équatorien Rafael Correa, à porter ces vêtements conçus et fabriqués entièrement en Equateur. Ce dernier n’a donc pas hésité à troquer chemise classique et cravate contre une belle chemise brodée de Zuleta, ce qui a largement contribué à populariser l’artisanat équatorien.
Les femmes de Zuleta disent que la broderie tient ses origines dans la volonté de décorer et de « rendre les vêtements plus beaux ». Elles expliquent qu’elle veulent garder leur costume traditionnel, préserver leur culture, tout en modernisant quelque peu, via la broderie, leur artisanat.
Le village de Zuleta couvre environ 5000 hectares et abrite près de 1000 habitants. Il y arrive chaque semaine des touristes nationaux et étrangers en quête de ces traditions préservées. Malgré tout, ces dernières années, nombreux sont les villageois qui ont quitté Zuleta la recherche de meilleures opportunités. D’où l’importance de promouvoir l’artisanat local et de l’associer au tourisme.
Une pièce peut nécessiter jusqu’à 2 mois de travail
Selon le type de travail, la broderie peut prendre jusqu’à deux mois. Par exemple, une blouse brodée nécessite environ trois jours. Un dessous de table peut prendre jusqu’à une semaine, et une nappe pour une table de huit personnes pourrait prendre jusqu’à deux mois, en fonction de la finesse du travail. On trouve toutes sortes de broderies : oiseaux, animaux andins, fleurs, personnages en costume traditionnel, etc…
Les tissus faits de lama et d’alpaga, mammifère des hauts plateaux andins populaire sont également populaires. Ponchos, foulards, gants, châles, chapeaux sont très appréciés des touristes. Quant aux prix, ils varient entre 4 et 200 dollars ! Les connaisseurs savent que les tarifs sont justifiés, en rapport avec le travail demandé et la qualité fournie.
Quoi ? Une pièce peut nécessiter jusqu’à 2 mois de travail, c’est trop. Vu votre effort, je pense que les prix sont logiques par rapport à votre travail. Mais, je trouve qu’il faut se moderniser un peu. Merci pour ce partage.
Ma mère est une spécialiste de broderie à la main, et je sais à quel point ces objets ont de la valeur. Les personnes qui les confectionnent transmettent comme une sorte d’amour et de passion dans leur travail en fait.
Je me rappelle de mes vacances chez mes grands-parents. Ma grand-mère était une spécialiste de broderie à la main. Elle me faisait toujours des serviettes, des mouchoirs ou quelque chose de ce genre quand je repars de chez eux.
J’adore la broderie c’est très joli , j’ai déjà fait un peu de broderie mais pas aussi grand , que des nappes , c’est beaucoup de travail et beaucoup de patience , je dis bravo aux dames qui font se travail , c’est très beau merci